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Le discours de Bayeux du 16 juin 1946 et le discours d'Epinal du 29 septembre 1946

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Le discours de Bayeux du 16 juin 1946 et le discours d'Epinal du 29 septembre 1946 Empty Le discours de Bayeux du 16 juin 1946 et le discours d'Epinal du 29 septembre 1946

Message  CamilleS Jeu 17 Nov - 15:20

Introduction - De Gaulle démissionne du Gouvernement Provisoire de la République Française, car il refuse le compromis et défend strictement sa vision des institutions politiques. On en retrouve les fondements dans le discours de Bayeux, le 16 juin 1946, alors que le premier projet de Constitution de la IVème République vient d’être refusé par les français, et dans le discours d’Epinal, le 29 septembre 1946, suite à la ratification par l’Assemblée Nationale du second projet, avant soumission au peuple par référendum. Deux constantes y sont communes : des allusions au passé et aux erreurs commises par les politiques, à son propre prestige pour s’assurer un auditoire, ainsi que selon lui une solution à ces lacunes : les fondements de la « doctrine » institutionnelle gaullienne. (en gros les deux discours c'est la même chose donc.)


I. Un regard sur le passé : la politique à la française. Tirer des leçons de ce qui a été fait

A) Les traditions françaises

1) La base nationale

Le peuple est à l’origine de la Révolution française, voire plus récemment du choix de la Résistance et la Libération qui s’ensuit. Ces évènements émanent directement de ses décisions : la nation ne peut plus être négligée, elle est le socle du régime politique. Il doit reposer sur sa confiance et son adhésion. Sans cette « adhésion confiante », le régime ne serait pas démocratique.

2) Les « querelles des partis »

Pourtant, de Gaulle constate que le jeu politique est dénaturé par le jeu des partis. Le MRP, la SFIO et le PCF sont la base du tripartisme. Les intérêts personnels de ceux-ci ont la priorité sur l’intérêt général français. Ce sont eux qui concentrent l’ensemble des pouvoirs mais ils sont et restent divisés. « Alors qu'il apparaît à tous à quel point l'État est enrayé, à la fois par l'omnipotence et par la division des partis, est-il bon de faire en sorte que ces partis disposent en fait, directement, à leur gré et sans contrepoids, de tous les pouvoirs de la République ? » De Gaulle estime que les rivalités entre partis sont à l’origine de la chute des Républiques précédentes.

B) Les échecs politiques

1) Le désordre

Les partis s’opposent et s’affrontent les uns aux autres. Ils dominent le Parlement et soumettent les autres pouvoirs à leur disputes. Le « trouble passionné » et déraisonné ne permettent pas de rassemblement ou de cohésion. En remettant « toujours tout en question », les lois, les gouvernements, les administrations et l’Etat lui-même sont diffus. Les majorités sont vacillantes et difficiles à conserver.

2) En conséquence : le retour à la dictature

La nation se désintéresse alors de la politique pour y préférer un retour à l’ordre sous un régime encadré et autoritaire : c’est le cas après la Ière République avec Napoléon Ier, après la IIème avec Napoléon III, après la IIIème et le régime de Vichy. Mais ces systèmes ne sont pas propices à l’Etat au long-terme. Il est important de pouvoir éviter l’instabilité et le désordre pour conserver l’attention de la nation en politique, et à l’opposé se différencier d’un régime trop dominateur qui l’aliénerait.

II. Un regard vers l’avenir : une démocratie forte conçue par de Gaulle. Imaginer un système que l’on souhaite solide

A) Des institutions démocratiques

1) Le respect des principes démocratiques

Le général est en faveur d’un régime démocratique, pour lequel il assure s’être battu en 1944-1945 (« La République a été sauvée en même temps que la patrie ») et avoir renoncé au pouvoir en janvier. Se dessinent alors les grands principes qu’il espère voir mis en place : une séparation stricte des pouvoirs, avec un Conseil de la Magistrature indépendant des interférences partisanes, et un appareil législatif qui contrôle mais ne gouverne pas, loin des « empiétements et des marchandages » entre partis au Parlement et le gouvernement.

2) Une Assemblée législative bicamérale

Afin d’éviter le monopole législatif, le Parlement devrait être composé de deux chambres. La première, une Assemblée élue au suffrage universel et direct, est majeure : elle est responsable du vote du budget et des lois, et représente la nation. Une seconde chambre permettrait de réétudier les propositions de la première, de les amender, d’en discuter en commun plus objectivement. Cette deuxième chambre, le Conseil de la République, a une représentation régionale et est élue par les Conseils généraux et municipaux. Avec les députés d’outre-mer, il formerait le grand Conseil de l’Union française, en charge de la législation commune.

B) Un pouvoir exécutif puissant

1) Une séparation visant à la cohésion

Le gouvernement perçu par de Gaulle doit être uni, cohérent et ordonné, sinon le pouvoir exécutif serait impuissant et incapable. Cela implique tout d’abord qu’il ne doit plus procéder du Parlement, pour ne pas devenir qu’une délégation de députés de diverses factions. Il relève donc de lui-même : c’est le Président de la République qui nomme les ministres et surtout le Premier Ministre, responsable de la ligne directrice du gouvernement. Les ministres sont solidaires et assument une responsabilité commune à la fois au Chef de l’Etat et au Parlement.

2) Un Chef de l’Etat actif

Le Chef de l’Etat est l’incarnation des intérêts de la nation. Elu par un collège qui ne se restreint pas au Parlement, il se situe au-dessus des partis pour ne garder en tête que l’intérêt général français. Lui sont attribués de nombreux pouvoirs : il investit les gouvernements, préside les Conseils de Gouvernement, signe les décrets et peut dissoudre l’Assemblée en cas de majorité défaillante. Il est le garant de l’intégrité du territoire et de l’indépendance nationale. Le Président de la République est responsable de la défense du pays et des traités internationaux qu’elle signe et donc représente la France à l’étranger. L’intérêt est qu’un Chef de l’Etat à forte personnalité puisse se tenir sur la scène internationale, au milieu des grandes puissances, Etats-Unis et URSS.


Conclusion - Ces deux discours qui sont la définition de la vision de de Gaulle sont une critique de la Constitution de la IVème République mise en place entre-temps et exposent les institutions à même de restaurer l‘unité du pays. Ils ne sont pas suivis à l’époque. Ses conceptions sont par contre dès 1958 le cadre de la Constitution de la Vème République, taillée par et pour le général.


Il manque les grandes idées essentielles :
- pourquoi "Bayeux"? 1ère ville libérée
- quelles "grandes idées"? 1/ institutions puissantes de tout temps (je crois que c'est ça, j'arrive pas à lire) ; 2/ autour d'un chef capable de les incarner ; 3/ d'où sa doctrine qu'il ne pourra effectivement appliquer qu'en 1962.

CamilleS
Invité


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