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Exposé -> 1830 en Europe : le triomphe des idées libérales ?

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Message  Ninon Jeu 20 Oct - 18:37

INTRO

- Le libéralisme est une doctrine, une philosophie globale, qui prône la garantie des libertés individuelles dans la société, notamment les libertés politique, de conscience, et liberté d’entreprendre.
- Aujourd’hui, le libéralisme est entré dans nos coutumes, et comme il nous est si familier, on oublie qu’il a d’abord été un combat partisan.
- Mot libéral vient de l'espagnol. Il renvoie à la constitution qu’ont adoptée les Cortes (Assemblée constituante) qui s'étaient repliés à Cadix pdt l'occupation frçse en 1812. -> Pronunciamiento (Rafael del Riego pour imposer au roi d'Espagne Ferdinand VII la Constitution de Cadix) en 1820, qui a réussi et donc abouti à un Trienio (3 années) liberal. Soulèvements libéraux similaires en Europe (Fév 1820 : conspiration de Cato Street à Londres ; Juillet 1820 : insurrection des carbonari à Naples contre le roi des Deux-Siciles Ferdinand Ier ; Août 1820 : déclenchement d'une rév libérale au Portugal ; Conspirations, complots... clandestinité de ces actions de 1820), faisant du mouvement libéral, à l’instar du mouvement romantique, un mouvement européen.
=> En Fce, la réaction royaliste est incarnée par Villèle, qui l’emporte. Tour de vis législatif. Loi contre le sacrilège 1825 → condamne l'anticléricalisme libéral. => Séparation entre le gvt et une chambre qui tend à faire une place de plus en plus gde aux libéraux. C'est le point de départ de la rév de juillet de 1830. Mettre en valeur 1830, c’est faire valoir le libéralisme et l’héritage de la révolution de 1789, en opposition à la monarchie autoritaire cléricale et à la dictature napoléonienne. La rév de juillet est dite « bourgeoise » et « libérale », mais elle n’en a pas moins inspiré les peuples européens.
- Ainsi, en 1830 le climat est tendu en Europe, et on assiste à une crise tant politique qu’économique. Les libéraux vont parvenir à s’imposer sur la scène européenne. On peut dès lors se demander si ce sont les libéraux, ou les idées libérales qui ont triomphé en Europe en 1830 ? Et quelles sont ces idées et en quoi leur portée est-elle limitée ?
- Nous verrons donc dans une première partie que le libéralisme est une pensée juridique qui tend qui à garantir les libertés. Puis dans une deuxième partie nous verrons en quoi le libéralisme est une doctrine économique et politique de l’individualisme. Enfin, dans une troisième partie nous nous intéresserons aux liens entre idées libérales et contestations en Europe en 1830.


I/ UNE PENSEE JURIDIQUE QUI TEND A GARANTIR LES LIBERTES

A) Le constitutionnalisme et le parlementarisme

- Une société politique ne peut pas être libérale si elle n’est pas dotée d’une constitution. Les EU ont montré l’exemple.
- Les relations entre les pouvoirs doivent être l’expression d’un ordre juridique et sont fixées par un contrat.
- Le pouvoir doit être consigné dans un texte dont le respect est contrôlé et l’irrespect sanctionné. « Souveraineté absolue de la Loi » (Maurice Agulhon). « Le roi règne et ne gouverne pas » (Barante).
- Les sociétés qui émergent en 1830 en Europe sont juridiquement libérales, puisque le régime de juillet en France s’appuie sur la Charte révisée, qui n’est plus octroyée mais représente un contrat, et qui est « désormais vérité » selon les termes de Louis-Philippe et valide les acquis révolutionnaires.
- (Pouvoir de Louis-Philippe règlementé et limité -> élection du bureau, initiative des lois, droit d’interpellation, vote de confiance).
- De même pour la Constitution Belge de 1831 -> toutes celles écrites depuis 1814 enferment le pouvoir royal dans une sphère restreinte.
- Multiplication des Constitutions en Allemagne (Saxe, Hanovre, Hesse-Cassel)
- Et déjà la charte octroyée par Louis XVIII en France convenait aux libéraux doctrinaires (qui soutenaient les Constitutionnels), tandis que l’opposition des libéraux indépendants à gauche se formait pour éclater en 1830 grâce à leur adresse des 221 qui insiste sur la con-formité à la majorité parlementaire des ministres nommés.
- Mais les difficultés propres au constitutionnalisme et à la représentation politique se sont fait vite ressentir dans les gouvernements libéraux issus de 1830.
- Notons ici que la royauté, tout comme la monarchie dynastique, est loin d’être incompatible avec le libéralisme. En France, selon ce qu’a écrit Thiers dans le journal libéral Le National, « il y eut une famille remplacée par une autre famille ».
- Ce qui est incompatible, c’est la monarchie absolue.
- Monarchies parlementaires peuvent être libérales. C’est le cas en France, en Belgique, aux PB, en Allemagne...
- Mais surtout en GB, modèle de régime parlementaire, qui voit arriver le parti libéral des whigs au pouvoir en 1830. L’opposition au gouvernement, en Fce ou en GB, a permis aux parlementaires de se considérer comme libéraux.
- Pouvoir entre la couronne et la représentation nationale : bicamérisme.
- Autre explication de ce goût pour le parlementarisme en accord avec les idées libérales.
- Selon la pensée libérale, la « vérité » n’émane pas d’une institution supérieure comme l’Etat ou l’Eglise. En cela, le libéralisme s’oppose à la monarchie absolue et aux dogmes de l’Eglise jusqu’à se teinter d’un caractère anticlérical. Le ministère de Casimir Périer par exemple affirme la liberté de culte, tout en essayant de distendre les liens du gvt avec le clergé, à l’encontre duquel il reste très soupçonneux.
- En outre, l’enseignement secondaire, très important car il forme les futurs électeurs, ne doit plus revenir à l’Eglise. Cependant, Guizot en 1833 a rendu l’enseignement primaire libre, et donc ouvert à l’enseignement religieux.
- La « vérité » donc, doit être le résultat d’une recherche individuelle de la confrontation des points de vue. Dès lors, cette vertu du dialogue se transcrit dans le parlementarisme (défendu par Chateaubriand), la délibération des chambres, devant lesquelles les ministres sont responsables (ce que Louis-Philippe a tjs respecté).
---> C’est le dvpt du parlementarisme et du constitutionnalisme qui fait des libéraux un courant homogène en Europe en 1830 (radicalisme, parlementarisme, libéralisme censitaire ou aristocratique) qui défend son programme des libertés individuelles.

B) Les libertés défendues

- Pourquoi défendre des libertés politiques ? Pour garantir l’expression parlementaire à travers des opinions nouvelles, et garantir le jeu de l’opposition face à la majorité. Si bien que dès 1830, en Fce comme en GB il va y avoir une scission entre libéraux et radicaux. De la même façon vont naître les deux tendances libérales du « mouvement » progressiste face à la « résistance » plus conservatrice.
- « La combinaison libre des actions individuelles est bénéfique à l’ensemble du corps social » (Jardin et Tudesq).
- Quelles libertés sont défendues ? Libertés individuelles : de pensée, de parole, de presse, de conscience, de réunion, d’association, de suffrage, de religion. En effet, on est plus libre après 1830 qu’avant. Notons tout de même xrap à la liberté d’association que certains libéraux s’en méfient car l’individu risquerait d’être asservi par le groupe.
- Contre qui ces libertés sont-elles défendues ? Contre l’arbitraire.
- Les individus ont des droits civils. -> Egalité civile
- Droit de propriété. Dt libéral des gens.
- Hostilité envers l’AR et tous types de privilèges. -> héritage de 1789, notamment de la nuit du 4 août et de la DDHC.
- En GB, autour de 1830, pb des libertés religieuses face à la religion anglicane qui est religion d’Etat.
- Donc anticléricalisme finalement, ce qu’on appellerait aujourd’hui laïcisme. Mais ce n’est pas clair, et tant en All qu’en GB ou en Fce le courant libéral est à mi-chemin entre anticléricalisme voire anti-religion et ordre moral.
- Fce : Charte révisée -> religion catho n’est plus religion d’E mais religion de la majorité des Frçs, d’où liberté de religion.
- Le Panthéon est un lieu symbolique des valeurs que défendent les libéraux, qui récupèrent en quelque sorte le monument en 1830 au détriment de l’Eglise : ces valeurs sont liberté, hommage à 1789, et laïcisation de l’Etat.
- Dans les pays catholiques d’Europe, on intègre les protestants (fonctions civiles), on retire à l’Eglise la tenue de l’état civil, et on donne au mariage une valeur juridique.
- Sur la liberté de suffrage -> Fce : révolution électorale de 1830 qui abaisse le cens d'éligibilité de 1000 à 500 francs, cens électoral porté de 300 à 200 Francs. Ainsi les 2000 grands propriétaires terriens pèsent moins dans l’électorat, sans compter que le double vote est supprimé.
- GB : loi électorale des whigs en 1832, qui double le corps électoral. Sous le ministère Laffitte fin 1830 sont lancés de projets de loi d’élargissement de l’électorat.

TRANSITION : cpdt, s’il semble y avoir égalité de droit, il n’y a pas égalité de fait. En effet, le libéralisme est une
II/ DOCTRINE ECONOMIQUE ET POLITIQUE DE L’INDIVIDUALISME, où l’individu doit réussir par lui-même.

A) Réduction du pouvoir étatique

- Le libéralisme s’oppose à la méthode d’autorité. Il se méfie donc de l’Etat et de l’Eglise.
- Benjamin Constant, gd théoricien du libéralisme : la vie privée est précieuse pour les individus, et elle doit être protégée du pouvoir arbitraire.
- (Fonctions de l’E libéral : « édicter la loi et la faire appliquer, en en sanctionnant les violations ; arbitrer les litiges entre particuliers portés par eux devant les juridictions publiques ; maintenir l’ordre public à l’intérieur ; assurer la sécurité extérieure et la défense des intérêts de la collectivité auprès des autres pays ; recouvrer les sommes qui permettront de subvenir aux dépenses – modestes – impliquées par ces qlq tâches »).
- Afin de réduire le pouvoir étatique, le libéralisme préconise une séparation équitable des pouvoirs (parlementarisme, on l’a vu). Mais en Fce, la Charte révisée laisse à Louis Philippe l’initiative des lois.
- Libéralisme préconise aussi la décentralisation.
- Seulement, à qui revient ce pouvoir local ? Aux notables. On voit là déjà une précaution contre les poussées populaires.
- Mais de plus en plus de personnes votent, et ce de plus en plus souvent -> Fce : élection des conseils généraux, d’arrondissement et municipaux, jusque-là nommés.
- Casimir Périer, dans son gvt, va dans le sens d’une réduction de l’intervention étatique dans les rapports sociaux.
- Deuil national à la date de la mort de Louis XVI est aboli, ainsi que l’hérédité des pairs. -> rompt ac l’AR.
- En matière économique, le libéralisme laisse une très grande place à l’initiative privée, et préconise le libre-échange, via une régression de l’intervention de l’Etat dans l’économie. « Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises » (de Gournay, physiocrates).
- Jean-Baptiste Say : nvles théoriques économiques, et met l’accent sur le rôle de l’entrepreneur.
- Révolution de juillet = économique selon Jean-Louis Bory : « Aux maçons, serruriers, tailleurs, mécaniciens (…) qui se sont battus par trois très beaux jours de la fin d’un mois de juillet, persuadés de se battre pour la liberté, alors qu’ils le faisaient pour que l’action des mines d’Anzin, de 1000F en 1815, passe à 150 000 en 1834 » -> libéralisme => capitalisme économique.
- Rév indus : l'E n'intervient pas trop à cause de la tendance au libéralisme. Mais finalement il intervient dans l’industrie (législation du travail, politique monétaire, choix budgétaire). Pol douanière que pers ne conteste xex (sauf en ang).
- En effet, si les sociétés les plus avancées socialement et culturellement sont devenues des sociétés libérales, ce n’est pas seulement par une révolution politique, mais aussi par une mutation économique avec l’essor du négoce, de l’industrie et de l’urbanisation.
- L’Etat doit être neutre, c’est l’Etat « gendarme » dans le sens où il n’est là que pour régler des conflits en cas de force majeure. Le meilleur gvt est celui qu’on ne sent pas, même en matière fiscale, c’est-à-dire que l’Etat ne doit pas être un Etat-providence, car les inégalités sont naturelles et ne doivent pas être réduites.
- Toutefois, il y a des théoriciens du libéralisme comme Sismondi qui, déjà au XIXe siècle, préconisaient une intervention de l’Etat pour prévenir les inégalités et la paupérisation de la masse des travailleurs.
- La France, l’Ang et la Bel fournissent des exemples d’individus qui ont gravi l’échelle sociale, grâce à leur argent et leur intelligence. Par exemple Laffitte (condition très modeste -> financier -> député libéral), ou encore Thiers.
- L’argent répond donc à un principe libérateur, ce qui s’oppose à la possession de la terre, qui est liée à la naissance. L’argent émancipe l’individu, il lui permet la mobilité qd la propriété foncière le fixe au sol ; il le libère des traditions, du conformisme -> ds la mm optique, hérédité des pairs supprimée en Fce par Casimir-Périer. Ainsi, en France en 1830 on tient compte des commerçants-fabricants autant, si ce n’est plus, que des grands propriétaires. Cf tableau
- Mais l’argent peut devenir un oppresseur : les terrains ne sont donc plus communaux, et veux qui n’ont rien du tout sont voués à la misère.
- Alors certes, le libéralisme économique semble triompher, mais à quel prix ? On est passé d’une société faite de réseaux personnels à une société anonyme où les relations sont « juridiques, impersonnelles et matérialisées par l’argent ».

Transition : l’argent, tout comme l’instruction, est considéré comme une capacité

B) Le pouvoir par ceux qui en ont les « capacités »

- Sous la monarchie de juillet en France, l’opposition plaide pour l’élargissement du vote aux capacités, non plus uniquement financières, mais aussi intellectuelles, et souhaite que puis-sent appartenir au pays légal des cadres administratifs ou des intellectuels même s’ils ne payent pas les 200F minimum de cens. D’où l’importance de l’instruction.
- On note ici que le droit de vote n’est pas universel, mais censitaire. Sans quoi, le libéralisme cèderait la place à la démocratie. Or libéralisme ne signifie pas démocratie, à part peut-être pour les libéraux du Mouvement. La représentation que revendiquent en général les libéraux n’est pas populaire, mais nationale.
- Le droit de vote n’est pas un droit mais une fonction, qui revient à ceux qui la méritent et sauront en faire bon usage ; ceux qui représenteront la nation.
- On se méfie des masses populaires. C’est à la fois un héritage des Lumières et des constituants de 1789 : on ne donne pas le vote aux plus pauvres car ils donneraient le pouvoir à ceux qui les soumettent comme l’Eglise. On recycle le principe de citoyen actif / citoyen passif.
- Les libéraux défendent le vote censitaire au nom de la liberté même.
- On parle donc de « révolution bourgeoise derrière la façade de la Liberté »
- Dès lors, libéralisme et monarchie dynastique font bon ménage.
- Avec la monarchie de Juillet est appliquée la politique du « juste milieu », entre AR et démocratie intégrale. Selon une analyse depuis la gauche ou depuis la droite, cette politique du « juste-milieu » est réactionnaire ou révolutionnaire.
- La discrimination par dirons-nous l’intelligence et l’argent apparaît normale, et légitime. En même temps, elle n’est pas définitive ni absolue : « enrichissez-vous par le travail et par l'épargne » a dit Guizot au peuple. Ainsi, en bons travailleurs et bon épargnants, vous pourrez faire partie du pays légal. Cependant, s’enrichir n’était pas si simple.
- Ce même Guizot refuse l’élargissement du droit de vote, plongeant la France dans l’immobilisme politique et le conservatisme social. Or selon les idées libérales, le peuple de-vrait avoir le droit de vote au fur et à mesure que son instruction et son argent l’en rendent digne.
- De la même façon, le principe de « représentation virtuelle » selon lequel les riches votent pour le peuple est maintenu en GB.
- Les pays où se développe le libéralisme, à savoir la Fce et la GB, ont déjà une population bourgeoise assez importante, qui s’oppose à la fois au retour de l’aristocratie, et à la montée des couches populaires. Il y a donc un aspect conservateur très marqué dans le libéralisme, qui s’est affirmé une fois que les libéraux subversifs sont arrivés au pouvoir.
- Selon Pinkney, la révolution des 3 glorieuses n’a pas opposé des groupes sociaux définis et antagonistes, mais des groupes politiques provenant d’un même milieu. Il suffit de revenir sur le tableau de la composition de la chambre de députés : ce sont toujours des bourgeois. Ce ne sont juste pas les mêmes.
- Dans le domaine de l’éducation, on considère alors que l’instruction, aussi importante que l’argent, a les mêmes caractéristiques que celui-ci -> libératrice mais exclusive. Ex en France : entrées aux grandes écoles par concours : tout le monde a sa chance. Mais tout le monde ne peut pas y accéder.
- Dans le domaine de l’entreprise, les salariés sont lésés par la suppression des regroupements et des corporations, et ce sont les patrons qui tirent tous les avantages.
- On en arrive à la domination d’une classe.
- On peut dès se demander si ce sont les idées libérales, opposées à tous les privilèges de classes, qui ont triomphé en 1830 en Europe, ou si c’est le libéralisme tel qu’il a été appliqué.


III/ LES IDEES LIBERALES ET LES CONTESTATIONS

A) Révolutions et nationalismes

- « Tous les mouvements, insurrections, révolutions, coups de force et premières campagnes électorales, se retrouvent en 1830 autour du programme libéral ». (nicolas rousselier)
- Nous n’allons pas nous étendre sur la révolution du « soleil de juillet », elle a largement été évoquée jusqu’ici.
- Notons seulement qu’elle a été le résultat de la contestation de la Restauration, qu’elle a abouti à une destruction de l’ordre ancien, et qu’elle fut une inspiration pour les autres peuples européens dans leurs contestations, qu’ils ont souvent exprimées par la révolution, mais aussi grâce à des réformes comme en Ang, en Suisse, aux PB ou dans les pays scandinaves.
- Les pays qui ont connus une révolution libérale réussie en 1830 sont la Fce et la Belgique, duo auquel on peut ajouter la Grèce qui achève sa guerre d’indépendance en 1830.
- Partout ailleurs, comme en Pologne ou en Italie, les révolutions libérales échouent, notamment en Europe de l’Est, où on note une inclinaison autoritaire qui tend à conserver l’impérialisme.
- Arrêtons-nous un instant sur la Belgique. En plus du caractère libéral de la révolution qui a débuté le 25 août 1830, il y a un fort caractère national à l’encontre de l’unité avec les PB. Son indépendance a été possible grâce à l’alliance des libéraux et des catholiques, qui se battaient aussi pour la liberté religieuse. Suite à la révolution, le Belgique s’est dotée d’une Constitution, et son économie libérale a connu un succès rapide. Cpdt, l’alliance entre libéraux et catholique ne durera pas.
- Dès septembre 1830, les Etats d’Allemagne du nord et du centre sont submergés par une vague libérale qui prend sa source à Paris, multipliant les coups de force. Même si le mouvement est contenu et contrôlé par l’Autriche, les insurgés du royaume de Saxe obtiennent l’octroi d’une constitution l’année suivante, exemple suivi par un Etat voisin, Hesse-Kassel, qui accorde une loi fondamentale.
- L’Allemagne accueille alors des patriotes polonais => mobilisation de l’opposition libérale.
- En effet, Pologne sous le joug de la Russie. Elle se révolte à partir du 29 novembre 1830. Casimir Périer refuse d’intervenir, et la révolution polonaise est lourdement réprimée par la Russie.
- L’Autriche et la Russie ne seront concernées par des révoltes libérales que plus tard.
- Par contre, les Etats italiens sous domination papale, rentrent dès août 1830 dans le jeu des révolutions à travers des manifestations d’étudiants et l’agitation carbonariste. La révolution va se confirmer en décembre par des révoltes auxquelles ont participé les frères Bonaparte et qui aboutissent à la fin du pouvoir temporel du pape.
- Mais l’Autriche opère une répression sanglante, et la révolution échoue malgré le soutien militaire des Français (Casimir Périer).
- Dans les pays protestants, les catholiques acquièrent des droits. En 1829 en Angleterre, les catholiques, notamment irlandais, sont émancipés et deviennent des citoyens presque à égalité avec les anglicans, qui seuls peuvent exercer quelques fonctions publiques.
- En Ang toujours, la réforme électorale de 1832 a été l’occasion d’une mobilisation politique et sociale.
- En Espagne et au Portugal des principes constitutionnels s’affirment en 1830, et le courant libéral se développe même en Suisse, où il y a des mouvements qui s’élèvent contre l’aristocratie dans certains cantons en 1831. Mais il y a aussi des mouvements qui revendiquent la solidarité nationale face au cantonisme (= décentralisation du pouvoir vers les can-tons) ; or ceci est contre la décentralisation que préconise le libéralisme.
- Pour les partisans du « Mouvement » en France, la révolution de Juillet doit être nationale et sociale, càd soutenir les aspirations des nationalités opprimées.
- Finalement, en 1830 le peuple se soulève réellement pour la première fois depuis longtemps, et avec les libéraux qui pourtant ne croyaient pas en lui.
- Naît alors, en France tout du moins, « l’histoire du mouvement ouvrier ». La révolution bourgeoise et capitaliste de 1830 place l’antagonisme entre capital et féodalisme en second plan, et met l’accent sur le conflit capital-travail.
- En outre, il ne faut pas croire que les régimes libéraux arrivés au pouvoir soient homogènes -> divisons entre libéraux et radicaux partout en Europe (All, It, Suisse), qui font que les whigs répriment la manifestation agraire en Angleterre du Sud, et les libéraux français la mobilisation des canuts lyonnais en 1831. Sans oublier les lois de septembre 1835 contre la liberté de presse.
- En GB et Fce, les gvt libéraux sont contestés.
- En All, on a une réaction conservatrice qui prend exemple sur la Vienne de Metternich.
- Le mouvement national lui-même est dispersé, comme en Italie ou en Pologne.
- Malgré tout, le mouvement libéral, grâce à un phénomène d’opinion publique avec la presse et le parlementarisme, et par la solidarité et le sentiment d’unité qu’il fait naître chez les libéraux européens, est le « premier courant politique transnational de l’histoire de l’Europe moderne mais le premier aussi à l’être par l’idée de nation plus que par la ‘‘question libérale’’ » (nicolas roussellier).


B) Romantisme européen et renouveau religieux

- Relations du romantisme ac l’essor du libéralisme.
- Romantisme = mouvement européen dont l’apogée est situé en 1830.
- « Le romantisme, tant de fois mal défini, n’est, à tout prendre, et c’est là sa définition réelle, que le libéralisme en littérature ». Victor Hugo, préface d’Hernani.
- Les romantiques sont souvent libéraux.
- Nombreux sont ceux qui ont soutenu la cause de l’indépendance grecque dès 1821. Lord Byron s’est battu à leurs côtés et y a laissé sa vie.
- D’autres soutiennent les causes italienne ou polonaise.
- Certains ont pris part aux révolutions de 1830.
- La liberté guidant le peuple : bleu blanc rouge + bonnet phrygien + femme du peuple pcq pas épilée + enfants + ouvrier avec une cocarde blanche et un ruban rouge, et un mouchoir qui évoque le souvenir des chouans. Cet ouvrier est un acteur inattendu de ces journées.
- 2ème génération des romantiques (Musset vs. Chateaubriand) : passage du romantisme de la contre-révolution au libéralisme.
- Lieu représentatif : Château de Coppet, en Suisse, où se tenait « le salon de l’Europe » qu’a animé Benjamin Constant (1767 – 1830), principal théoricien du libéralisme. C’est là que s’est dvpé le libéralisme sur les bases de Smith et Ricardo.
- Le dernier ouvrage de Germaine de Staël, considérations sur la rév frçse, est une sorte de testament politique et de source pour la formation intellectuelle du parti libéral en France.
- Autre aspect qu’il convient d’évoquer : le renouveau religieux, marqué par le romantisme, tente d’unir les principes libéraux et l’Eglise, en faisant de l’Eglise une institution indépendante de l’Etat.
- C’est ce qu’a essayé de faire l’abbé libéral Lamennais. Il fonde en 1830 le journal l’Avenir, demandant séparation des Eglises et de l’Etat, mais aussi une décentralisation à outrance. Il a voulu utiliser le libéralisme pour regrouper les peuples autour du pape.
- Ces catholiques libéraux ne sont pas pour autant radicaux puisqu’ils respectent l’athéisme.
- Au-delà s’est manifesté un renouveau religieux dans toute l’Europe, à travers le catholicisme libéral qui revendique des droits pour l’Eglise et les libertés de presse et de réunion, et qui lutte contre l’arbitraire.
- Ces valeurs ont rapproché les catholiques libéraux des libéraux tout court, et leur ont fourni une force d’appoint notable en 1830.
- Mais cette alliance, par nature contradictoire, entre libéraux laïques et catholique d’inspiration libérale va vite vaciller. Ce fut le cas en France, où il y a eu des divergences dès 1831 quant à l’une des libertés fondamentales : l’enseignement.


CONCLUSION :
- Ainsi, il semblerait que le libéralisme ait triomphé en 1830. Grâce à des révolutions et à des réformes, il a changé la physionomie de l’Europe.
- De par son œuvre constitutionnelle, il a réussi à limiter les pouvoirs des monarques, et à garantir les libertés individuelles.
- Après 1830, le courant libéral en Europe est enfin un courant constitué.
- Tel triomphe des idées libérales que tout le monde (légitimisme, catholicisme social, même une partie du socialisme) regrette l’AR.
- Mais il n’en reste pas moins une doctrine qui se révèle conservatrice dès que ses défenseurs ont accédé au pouvoir.
- Si ajd on ne se rappelle pas vmt de ce triomphe libéral, c’est parce qu’il y a eu des retours en arrière (comme la répression des manifestations en 1834 en France).
- L’évolution parlementaire, qui limitait l’autorité de l’Etat et favorisait l’initiative individuelle a fait des bourgeois libéraux des conservateurs.
- Le libéralisme est rattrapé par les problèmes inhérents à ses principes-mêmes, comme celui de la représentation nationale ou des libertés individuelles : comme garantir à un peuple des libertés, et à la fois l’empêcher de voter sous prétexte qu’il ne représente pas la nation ?
- En 1848, le libéralisme sera lié à la démocratie, et les révolutions de 1848 verront « le succès précaire, puis l’écrasement à la fois du libéralisme et de la démocratie »

Ninon

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Date d'inscription : 09/10/2011

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