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Fiche Technique : Le Bipartisme aux Etats Unis ( Je sais, elle est trop longue .. ><' )

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Message  Arthur C Lun 10 Oct - 8:25

INTRODUCTION : La vie politique américaine est axée depuis plus de deux siècles sur un clivage démocrate-républicain. Le parti démocrate, parti du président actuel, Barack Obama, se dit progressiste, prônant une meilleure justice sociale, une régulation de l’économie, et donc du marché, par l’état, et préférant voir les citoyens américains comme des groupes de personnes plutôt que comme une juxtaposition d’individus. A son inverse, le parti républicain, se dit conservateur. L’état fédéral est généralement critiqué, la liberté de chaque individu, est en quelques sortes « sacralisée », et le marché appelé à s’autoréguler. Ces deux partis sont les principaux acteurs de la politique actuelle, voire les seuls, et ce modèle est toujours cité comme étant le seul exemple de Bipartisme « absolu »*. Nous pouvons nous interroger sur cette originalité politique : Pourquoi, et comment les différents mouvements politiques en sont venus à se regrouper en seulement deux partis ? Pour y répondre, nous reviendrons sur l’histoire des États-Unis, de leur situation au XVII siècles à la révolution, pour comprendre le contexte politique régnant, lors de la création de ces courants politiques, nécessaire à une meilleure compréhension de l’origine de ces politiques. Puis, nous verrons plus en détails l’histoire de ces partis, et leurs évolutions. Enfin, nous verrons que ce bipartisme est finalement limité.

I] Remise en place du contexte historique lors de la création des mouvances politiques

A| Contexte

Les premiers colons en direction des états unis apparurent vers la fin du `xv, et notamment Durant le `xvi siècles. Ainsi, se démarquent les espagnols, les portugais, les néerlandais, les français et les anglais. Mais les Stuarts, à la tête du royaume d’Angleterre, envoient au début du XVII siècles des centaines de colons, pour établir un réseau commercial transe atlantique. C’est ainsi qu’en 1620, les pères pèlerins, des puritains réfugiés aux Pays Bas, sont dans la légende (car en réalité, non mais colons débarqués en Virginie connurent beaucoup de débordement) les fondateurs de la nation américaine. Cela n’empêcha pas la concurrence politique entre la France et l’Angleterre au sein de l’Europe de se transporter sur le “Nouveau Monde”. Mais les anglais imposent leur hégémonie, en éliminant toute présence française sur le territoire à travers la fameuse guerre de sept ans qui se conclura en 1763, avec le Traité de Paris qui figea d’un point de vue juridique la domination anglaise sur le territoire.

B| Volonté de changement & indépendance

De là se créa à travers les américains une volonté d’indépendance. Quand le parlement britannique vote le Tea Act en 1773, facilitant la vente de thé indien aux autres colonies, les américains l’a reçurent comme un affront direct, et les colons se rebellèrent. Le 16 Décembre, le leader Sherman Adams jette les cargaisons de thé dans les eaux du port de Boston, symbolisant le rejet de cette mesure, communément appelé la Boston Tea Party (le nom de cet événement sera repris par le nouveau mouvement libertarien au sein du parti républicain, symbolisant la volonté du peuple de s’éloigner des colonisateurs, ici l’état fédéral). En 1774, malgré les tentatives de Londres de rétablir l’ordre, le congrès continental des treize colonies se réunit à Philadelphie. L’année suivante, les britanniques envoient des troupes contre les américains, dirigés par le général Washington. Et après de longues batailles, le congrès continental vote la Déclaration d’indépendance le 4 juillet 1776. Ces treize colonies deviennent alors des États-Unis, et indépendants, même si on considère que la guerre se termina de manière officielle le 19 octobre 1781, quelques mois après la rédaction des articles de la confédération, lors de la capitulation anglais. Quelques années plus tard, suite à la construction d’une constitution fédérale, Georges Washington est élu en mars 1789 comme le premier président des États-Unis.

II] Histoire politique des États-Unis (1789-2011)

Dès lors, au sein même du parlement, les opinions divergent : Les républicains-démocrates, liés alors à Thomas Jefferson, et les fédéralistes menés par Alexander Hamilton. Mais même si ces deux mouvements sont les deux majoritaires, d’autres partis acquièrent une importance politiques, tels que le parti du sol libre, le parti xénophobe et anticatholique, qui récupèrent un nombre considérable de voix. Et au niveau local, ces partis se multiplient également. On recense même des partis dits « thématiques », comme le parti prohibitionniste qui propose quand à lui d’interdire totalement toute vente de boisson alcoolisé par exemple. Durant la première moitié du XIX siècle, toute la vie politique est plutôt tournée autour des questions sur l’étendue du pouvoir de l’état fédéral ou sur ses rapports avec les États. On note cependant une perte d’influence des « petits partis », laissant la place aux deux grands Partis, c’est ce que l’on va étudié ici dans cette deuxième partie.

A| Les premiers partis, et création des deux géants : la question de l’esclavage

Le parti démocrate d’aujourd’hui est l’héritier du parti républicain, puis républicains-démocrates, crée par James Madison. Il est à la base pour un pouvoir fort pour chaque état, permettant ainsi de garder la liberté individuelle, et s’oppose très vite à la politique proposée par Alexander Hamilton, fédéraliste, qui consiste à accroitre le pouvoir de l’état fédéral. Jefferson, républicains-démocrates, alors au pouvoir, va accroitre le pouvoir et l’influence du président sur les autres institutions. Il faut noter que dans sa lute contre un pouvoir fédérale, ce parti s’opposa à la mise en place d’une banque centrale contrôlant la monnaie, à plusieurs propositions de taxes fédérales, mais surtout à la loi, fédérale, abolissant l’esclavage, ce qui eu pour impact un gain considérable d’électeurs au Sud (les dits sudiste sont les exportateurs de coton, pour donc l’esclavage) .
Suite à la triple présidence républicaine-démocrate, de Thomas Jefferson, James Madison et James Monroe sur la période 1801-1825, le parti fédéraliste disparaitra en 1820. Mais le parti républicain-démocrate se divise en deux lors du choix du candidat pour les élections de 1824. D’un côté, ceux qui soutiennent John Quincy Adams (antiesclavagiste), formeront le parti national-républicain, qui deviendra le parti Whig en 1833. De l’autre, ceux qui soutiennent Andrew Jackson, appelés les Jackson Men, se déclarèrent démocrates Jacksoniens, puis membre du parti démocrate tels que nous le connaissons, en 1837. L’opposition entre le parti démocrate et le parti Whig sera notamment autour du sujet de l’esclavagisme. Côté démocrate, la structuration du parti en 1848 en Democratic National Committee (DNC) permet le maintien de l’unité du parti, car au sein même des démocrates, la question de l’esclavage divise. A la fin des années 1850, le parti se divise entre pro et antiesclavagiste. Le parti républicain est alors crée, appelé alors le Grand Old Party (GOP), constitué d’antiesclavagistes de tous bords. Lors de la présidentielle de 1860, les démocrates ne réussissent pas à se mettre d’accord et se divise entre démocrates du nord (modéré) et démocrates du sud (esclavagiste), permettant au candidat républicain, Abraham Lincoln d’être élu 16ème président de la république. Cette défaite démocrate provoque la sécession* des états du sud, qui font du démocrate esclavagiste Jefferson Davis leur nouveau président. La guerre de Sécession entre Nordistes, dirigé par Abraham Lincoln, et Sudistes dure jusqu’en 1865, année de la victoire des nordistes, et de l’abolition de l’esclavage. On retire alors le droit de vote lors des quelques années de reconstruction suite à la guerre aux états dits « rebelles », supprimant une large majorité d’électeurs démocrates. Après l’assassinat de Lincoln, le démocrate Johnson est élu président, mais en minorité face au parlement largement républicain, et considéré comme un traitre par les états du Sud, il passe près d’une procédure d’impeachement*. Mais les états sont rétablis lorsque l’occupation des troupes nordistes prend fin, après 1877. Le parti démocrate devient alors le parti des anciens esclavagistes et des ségrégationnistes, mais aussi des immigrants dans les états du nord, des classes dites « populaires » venant d’Europe, qui s’oppose au tarif douanier que proposent les républicains, qui devient le parti du capitalisme et de l’industrialisation.

B| L’alternance au pouvoir entre les deux grands, et l’établissement idéologique de chaque parti

Devant le nombre de scandale dû à la corruption et de fraude présents dans les deux partis vers 1880, une nouvelle génération de militant débarque dans le parti démocrate, réformant profondément les pratiques politiques, et bouleversant les machines électorales. Le magistrat Grover Cleveland obtient l’investiture du parti démocrate en 1884, suite à sa réputation réformiste, alors qu’il est le leader de la fraction du parti libéral économiquement parlant. Il obtient le poste de président à plusieurs reprises, car son côté réformiste plait à une large partie des républicains, comme les Mugwumps (fractions de Théodore Roosevelt), surtout que le parti est particulière divisé. Mais la crise économique de 1893 fait échouer ses plans de réforme libérale, et le parti se tourne vers une voie plus populiste avec William Jennings Bryan, qui oriente le parti économiquement plus à gauche (bimétallisme*), en restant conservateur. Il y perdra tout le soutien du milieu des affaires, ce qui lui vaudra trois échecs face au républicain, notamment le réformateur Théodore Roosevelt. Le parti démocrate se tourne alors en 1912 vers le progressisme proposé par Woodrow Wilson. Et du côté républicain, l’ancien président et son successeur ne s’entende pas. C’est ainsi que Wilson battra Théodore Roosevelt et William Howard Taft, ancien président. Wilson instaura le suffrage universel (vote aux femmes), et protégea les minorités. Il permis l’instauration d’un impôt sur le revenu et une baisse des droit de douane, bien qu’il concède à ses adversaires politiques la création d’une réserve fédérale. Mais son interventionnisme, au Mexique puis son entrée en guerre en 1917 provoque la démission de Bryan, pacifiste, et rapidement, l’opinion publique fait de même. C’est ainsi qu’en 1920, les républicains, de nouveau unis grâce à l’acquisition de l’électorat rattachés au milieu des affaires, gagneront les élections jusqu’en 1932, où face à la crise économique de 1929, et suite à l’échec de la politique non interventionniste, le démocrate Franklin D. Roosevelt (cousin éloigné de l’ancien président Théodore) remportera les élections. Il ramène les démocrates au pouvoir de manière durable, avec un programme progressiste, et keynésien (New Deal). Il souhaite rénover l’image du parti, en faisant des démocrates des pros Etats providence, et interventionnisme fédéral, qu’il soit social ou économique, ce qui est une première pour les démocrates, jusqu’ici anti fédéraliste. Sa politique est donc très critiqué, par tous les bords, même au sein de son propre parti, où on lui reproche d’être socialiste. Mais la reprise économique, notamment grâce à ses réformes, et également une victoire militaire lors de la Seconde Guerre Mondiale, lui permettra de rester président durant quatre mandats (le seul à avoir eu autant de mandat).
Il meurt cependant en 1945, au début de son quatrième mandat, laissant la place au démocrate Harry S. Truman (vice président de Roosevelt sur son dernier mandat) pour devenir président, mais aussi aux républicains qui récupérèrent le congrès. Le président ne parviens pas à contrer la remontée des républicains, et ne réussis pas à maintenir le mouvement anticommuniste qu’il avait portant approuvé à la base, le maccarthisme, ce qui lui vaudra la perte du soutien des plus progressiste du parti, et une rupture progressive avec les jeunes et avec les classes moyennes qui se sentent menacés par cette ouverture social que le parti démocrate a toujours prôné vis à vis des minorités, en particulier les afro-Américains. Le parti se trouve alors divisé entre les conservateurs (Sud) et modernistes (Villes), sur la question de la ségrégation. Cette rupture contribuera au recul des voix pour les démocrates, et à la montée des républicains, malgré le semblant d’unité qui entoure le parti durant la présidence de Dwight Eisenhower, républicain, qui dura deux mandat. Les démocrates reviennent sur le devant de la scène avec la victoire de John F. Kennedy, unique président catholique, face à Richard Nixon. Il souhaite élargir l’« American dream » à toute la population, et essaye de rétablir des relations avec le bloc de l’Est, malgré les crises de Cuba et de Berlin. Il est cependant assassiné le 22 novembre 1963, alors président depuis moins de 3 ans. Son successeur, le démocrate Lyndon Johnson, continue sa politique progressiste et sociale, provoquant l’arrivée des jeunes et afro-américains, qui compense le départ des voix sudistes, qui voteront pour la première fois pour un républicain en 1964, l’ultra conservateur Barry Goldwater, alors que la cour suprême vient de déclarer la ségrégation comme anticonstitutionnelle. Mais une scission avec la jeunesse radicale, qui n’accepte pas la politique de Hubert Humphrey, gouverneur de l’Alabama, provoque la création d’un nouveau parti, l’American Independent Party, qui privera le démocrate Humphrey de toutes les voix du sud, provoquant l’élection du républicain Nixon. Le parti, sans la part la plus conservatrice du parti, se radicalise, ce qui lui vaudra de nombreuses critiques, d’un rapprochement de leurs politique à celle du communisme. Suite à une succession de succès républicain, dont celle du représentant de la vague conservatrice, Ronald Reagan, la parti démocrate essaye de se rapprocher du centre, et de récupérer l’électorat démocrate du sud, avec le mouvement des nouveau démocrate, et c’est ainsi que Bill Clinton succède Georges Bush en 1992. Bien qu’il semble que sa politique ne réussit pas à convaincre suffisamment, car, pour la première fois depuis les années 1950, les démocrates perdent la majorité dans les deux chambres, mais réussit à garantir sa réélection en 1996, en se rapprochant d’une politique plutôt libéral, tels que la proposerait le parti républicain, même si on lui accorde la tentative de mise en place de réformes sociales, notamment sur la santé. Mais durant le deuxième mandat de George W. Bush, les démocrates récupèrent la majorité dans les deux chambres, majorité qui changera de camp en 2011 pour la chambre des représentants, ce qui pose encore beaucoup de problèmes au président démocrate Barack Obama, même si le sénat est encore démocrate.
On décompte donc dans l’histoire politique des Etats-Unis 19 président dit « républicain », de Abraham Lincoln à George W. Bush, et 14 démocrates de Andrew Jackson à Barack Obama, ce qui représente donc 33 des 44 présidents des Etats-Unis, sachant que depuis leurs créations officielles, seuls 4 présidents étaient d’un autre parti, le parti Whig, qui était comme on l’a vu auparavant un parti important, mais qui se rattachera au parti Républicain. Ainsi, nous avons pu voir à quel point ces deux parti ont été important, et le sont encore, mais surtout comment en est on arrivé là, ce qui est nécessaire pour comprendre la politique d’aujourd’hui.
Mais la réalité nous montre que ce bipartisme est quand même limité : La population américaine n’est pas divisé qu’en deux, et surtout, en deux idéologie profondément et totalement différente.

III] Limite de ce bipartisme, qui serait en réalité plutôt théorique

A| De nombreux points communs

Bien qu’il semble qu’il y ait de nombreuses différences entre les démocrates et les républicains aujourd’hui, on constate cependant de nombreux points communs, déjà du fait même que tous les américains ont le même opinions sur les fondamentaux de la politique et sur l’American way of life. En effet, on ne distingue par exemple, aucun mouvement anti capitaliste, alors qu’il y a désormais presque partout en Europe, acquérant parfois un pourcentage d’électeurs considérable. Cela s’explique par leur passé commun, et surtout par la guerre froide. Cette dernière rendit impossible la moindre politique ayant un léger rapport avec le communisme aux Etats-Unis. Par ailleurs, toutes les politiques sociales sont encore assimilées à du Communisme.
En effet, quand Barack Obama a proposé son « Heath care », on a assimilé sa réforme à une sorte de socialisme, et énormément d’américains l’ont rejeté. Non pas que les américains sont profondément indépendantiste, et égoïste, comme certains critiques ont pu le dire, mais c’est juste une tradition libérale, qui veut que l’état reste en dehors de la vie de chacun, et c’est l’héritage d’une peur de l’état, présente depuis l’indépendance face à l’état Anglais. On note donc que ce qui pourrait être assimilé à la gauche aux états unis, sera en France, plutôt vers une centre-droite en réalité. L’opposition démocrates-républicains serait en France une opposition entre une droite modérée et une droite conservatrice. De plus, la politique des partis étant de conquérir le plus de voix possible dans un pays considérablement grand, les programmes proposés sont plutôt généraux, peu compromettants et ainsi donc, peu différents. L’organisation même des partis est la même, le parti au niveau national a de l’importance, mais on sens plus d’intérêt à celui dans chaque état. Cette répartition des partis au sein même des Etats, et l’histoire comme on a pu le voir, explique que certains démocrates du Sud, fassent parti du clan démocrate, tout en abordant une politique très proche de celle des républicains. Et ce qui explique aussi que certains états, peuvent voter pour un parti, et avoir voté pour un gouverneur de l’autre bord. Par exemple, alors que la Californie vote démocrate depuis 20 ans, l’ex gouverneur Arnold Schwarzenegger a été élu à plusieurs reprise, car sa politique au niveau étatique n’était pas très éloignée ainsi que celle du parti démocrate. Ainsi, les partis au niveau des Etats s’entremêlent quant à leurs idéologies, et de là, on ne peut pas parler d’une fracture idéologique entre les deux, bien qu’en revanche, un démocrate progressiste n’ait que peu de points communs avec un républicain libertarien.

B| Seulement deux parti mais énormément de courant politiques au sein de ces derniers

En effet, déjà, au sein du parti démocrate, on trouve des gauchistes, des libéraux au sens social, et des centristes. On note même la présence des conservateurs, tels que Joseph Lieberman, qui a même quitté le parti en 2008 pour soutenir John McCain. Ce qui peut expliquer, et par le passée comme vous avez pu le lire avant, que certain démocrates du sud se rapprochent plus du parti républicain, qu’à leurs propre parti. De même, au sein du parti républicain, sont présents des conservateurs sociaux (patriotes, droite religieuse, Christian Coalition), des libertariens, notamment représentés par le Tea Party (voir I)B)), mais aussi des néoconservateurs (Bush), et des centristes (conservateurs fiscalement mais progressistes). Bien que tous ces courants pourraient former des mini partis, minoritaire, le mode de scrutin force les différentes opinions à se former et à se regrouper. En effet, l’élection présidentielle aux Etats-Unis est un scrutin indirect : On élit un collège électoral, constitué par des grands électeurs (le nombre variant par la démographie de l’état), d’un des deux partis, qui eux voteront pour le président. Ainsi, si plus de partis se présentait, fort peu d’entre eux obtiendrait une majorité dans le pays, voire même dans UN état. Bien que dans le passée, de différents partis, d’opinions et pour principal arguments des différentes réformes (prohibition des ventes d’alcool, décatholisation…) que ceux proposés par les deux grands, on remarque un très fort affaiblissement de ces derniers dans le début du XIXe siècle (voir graphique page 1 : dès la création du parti démocrate, les votes se tournent déjà autour de deux partis seulement). Ainsi, les différents mouvements préfèrent donc sacrifier certains points de leurs idéologies, pour mettre à profit le reste de leurs opinions dans un parti qui a le plus de chance d’être élu. Cela dit, le rôle du Tea Party sur les dernières élections laisse une question en suspens : Est ce que cette nouvelle branche du parti républicain pourrait devenir une nouvelle force politique, et casser ce bipartisme, ancré depuis plus de deux siècles ? Mais cet impact est tout à fait limité, par les autres branches du parti républicain qui rejette leurs propositions, et par le vrai parti libertarien, qui ne fait que très peu de score car assez mal vu (un représentant à la chambre des représentants en 50 ans).


Pour conclure, le bipartisme aux États-Unis est une situation qui s’explique par un passé particulièrement propice aux regroupements de la population en deux mouvements. Leurs systèmes administratifs ne semblent pas profondément différents. En revanche, au sein même de ses partis qui, normalement, représentent les deux parts de la population, sont en réalité assez divisés, en de très nombreux courants politiques. S’il est vrai que ce bipartisme est unique en son genre, on trouve les mêmes composantes dans les deux partis que dans tous les autres partis politiques, et ces derniers n’ont rien de particulier. Aussi, la seule caractéristique vraiment majeure est qu’ils dominent à eux seuls la vie politique américaine, et ce depuis près de deux siècles.


Arthur C
Invité


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Fiche Technique : Le Bipartisme aux Etats Unis ( Je sais, elle est trop longue .. ><' ) Empty Génial !

Message  tonio000 Dim 9 Sep - 11:44

Vraiment super intéressant ! Merci Infiniment ! Passionnant ! Very Happy cheers

tonio000
Invité


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